top of page
Rechercher

Homophobie : Véronique Lefrancq (cdH) met en garde

  • Photo du rédacteur: Veronique Lefrancq
    Veronique Lefrancq
  • 18 févr. 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 janv. 2022




Ce week-end, le Président Ougandais Yoweri Museveni a été réélu. Ce président, qui en est à son 6ème mandat, soit 30 ans de pouvoir, est un Président qui incite à la haine de la communauté LGBTQI+.

Ce Président Ougandais qualifie publiquement les homosexuels de « Ekifire », les « demi-morts » en luganda, ou encore de « malades » ou de tendances occidentales. Ce même Président était à l’initiative d’une loi punissant les actes homosexuels par la peine de mort en 2014, adoptée et ensuite annulée par la Cour.

Alors si la l’intention de rétablir la loi contre l’homosexualité avec peine de mort, annoncée le 10 octobre 2019, a été démentie les jours qui suivirent cette annonce.

Il n’en reste pas moins, que les discours homophobes dans l’espace politique restent présents et que ces débats publiques incitent à la violence et à la haine de la communauté LGBTQI+ au sein de la société Ougandaise.

De plus, l’homosexualité reste punissable d’une condamnation de prison à perpétuité dans le pays.

De nombreuses personnes continuent de se faire arrêter sur base de cette loi anti-homosexuels. Le 21 octobre 2019, c’est 16 militants LGBT qui se sont fait arrêtés puis torturés par la police (via, notamment des tests anaux).

Les attaques dans l’espace publique de personnes LGBT en Ouganda ont également augmenté suite à la mise à l’agenda politique d’un durcissement de la législation contre les homosexuels.

Ces attaques mènent à des meurtes motivés par la haine. Le 5 octobre 2019, c’est Brian Wassa, un assistant juridique gay, qui décède des suites d’une hémorragie cérabrale due aux coups reçus par un groupe de personnes dans son domicile (rapporté par Amnesty International).

Ce meurtre examplifie l’ampleur de la haine dans l’espace publique ougandais.

Néanmoins, cette triste réalité peut changer. Si 27 pays de l’Afrique sub-saharienne interdisent ou punissent l’homosexualité. 12 d’entre eux ne condamne pas la communauté LGBTQI+, comme le Gabon qui a dépénalisé, cet été, l’homosexualité.

L’égalité en droits et à la dignité de tous les êtres humains, y compris des personnes LGBTQI+, est un droit fondamental que les pouvoirs publics se doivent de garantir.

Ce combat est possible, et doit être mené à tous les niveaux, en ce compris la Région bruxelloise : via les missions commerciales, via des déclarations, et dans ses relations internationales mais également en incitant le Gouvernement fédéral à agir, dans ses contacts diplomatiques, au sein de l’ONU, dans le cadre de la coopération au développement avec l’Ouganda, et en promouvant les droits de l’homme avec l’UE en Ouganda.

La demande faite aujourd’hui au sein du parlement bruxellois, semble résonner au fédéral, puisque jeudi dernier (le 14 janvier 2021), la Chambre a adopté une résolution relative à la défense des droits LGBTQI au sein du Conseil de l’Europe.

Les droits humains sont universels. Ils doivent être garantis à tous, sans considération des origines ethniques, des convictions religieuses, ou orientations sexuelles et ce où que l’on se trouve.

Tels sont les motifs de ma co-signature et de ma demande de prise en considération de la proposition de résolution relative à l’instauration éventuelle de la peine de mort pour homosexualité en Ouganda.

 
 
 

تعليقات


bottom of page